Plume à l'âme ...

La Rose et le Clochard
(à Isabelle, écrit entre 1995 et 2000, je ne sais plus)

De nos jours, ou à peine avant, un mendiant
Passait et sans répit dans les rues de sa peine
Demandant aux passants un petit bout de reine
Afin de réanimer ses gouttes de sang.

Et puis, presqu'en même temps et heureusement,
S'épanouissait une jolie rose de scène,
Apportant à notre pauv'hère une rare aubaine,
Celle de humer coup à coup le firmament.

Alors et pourtant, sans savoir le grand comment,
Le triste sire à cette rose plut quand même.
Elle le fit ainsi bénéficier de son thème;
Il la porta en joie, elle brilla vraiment ...

La morale de cette courte fable tend
A montrer que le plus beau des sourires sème
La réminiscence que soi-même on s'aime ...
- ... Ses guenilles se changeaient en frac élégant !

Itikar

Fleur eternel
- 30/05/2008 -

Il était une pauvre jeune fille que gardait un démon
Des petites gens s'étaient battus tels des lions
Pour parvenir à lui donner un peu d'amour au sein de sa prison
Oubli, Sensation, Acceptation étaient leurs noms

A peine blessé, vite, le Démon reprit ses forces
Et alors, il redevint le terrible gardien féroce
Jusqu'à ce jour qui à défaut d'être beau fut véloce
Le Démon fut mis à mal par deux pauvres gosses

Il fit usage de noir magie avant d'être dépassé
La jeune femme fut à nouveau blessée
Sa mémoire fut cette fois touchée
A ses yeux ses héros ne furent jamais nés

Il sera une jeune fille que garde un démon
Deux petites gens s'étaient battus tels des lions
Pour parvenir à la délivrer de sa prison
Echec et Adieu étaient leurs noms et ils durent partir sans jamais plus revenir ...

Ceux qui savent écouter doivent désormais savoir
Que bien fragile est le tiroir de nos mémoires
Pourtant, ce qui importe le plus dans cette histoire
C'est que tant qu'il y aura sa vie, il y aura espoir ...

Jusqu'à quand ? ... Aujourd'hui, un illustre vétéran seul lutte à sa façon contre leurs démons
Moi qui ne suis plus qu'un conteur malchanceux, je leur souhaite de vivre au mieux ...
Et dans l'idée idéal d'être un jour tout deux vraiment heureux.
Comme une parenthèse pour le poête Une dimension se referme ...
Déjà une autre se dessine et avec elle, d'autres démons s'en viennent...

sans elle.

Itikar.

Pomme

(04/08/2005)

Sous les métros de Paris, j'ai entendu une jeune fille chantée : elle avait un bandeau sale et gris qui lui cachait les yeux, mais des cheveux magnifiques, dorés comme une prairie l'été, impeccablement coiffée. La belle ne portait aucuns vêtements, mais elle n'était pas nue pour autant car des fils de musique poétique toute entière l'habillait d'une robe tissée de souvenirs du passé .
Mais sa chanson était triste, bien sûr ... En fait elle exhalait la blessure amère du blé coupé.

"Pomme, pourquoi es-tu partie ? Ou es-tu allée O beau fruit ? M'as tu abandonnée ou moi ?
Il pleuvait, et le grand bruit tonnait ! ! Mon soleil s'est arrêté et je fus rattrapée par l'oubli ...
Mais je quittais ma demeure pour te retrouver! Pour vu, fasse que tout aille bien !
Quand j'arrivais, aperçue seulement ton perchoir qui avait chût par terre et de toi, plus rien "

Tu étais si belle, rouge tu luisais dans le jour et ce spectacle tu me le réservais toujours
Le matin, mon premier geste était le tien : je venais flâter de mes sens un fruit fier et sain.
Et toi, joli Pomme, tu me le rendais bien : trônant en haut de tes branches, tu régnais en somme.
Qu'il était bon de savoir que rien que pour moi tu vibrais alors de cet irréel émoi !

Pomme ... un jour Manüel, de Biologie, m'apprit que ta belle suaveur point ne durerait
Car après l'été, l'automne, et dévorant la force du fruit, la pourriture sévit sans bruit
Manüel me conseilla de m'habituer et de t'éviter pour me faire à cette idée.
Pour les changer - pour l'écouter ? - Loin en sa compagnie je suis parti cueillir les fruits de la vie.

"Talismona" ! "Veliles" ! "Limna" ! Deux ce tour de vieilles briques, radieuse je suis revenue ...
Pomme ! La saison a passée... J'étais parti sans un au revoir mais je t’espérais en pleine forme.
Un de ces rares jours où j'étais seule, j'ai décidé "Allons-y voir en fin ce que Pomme devient ! "...
Ex-Rouge pomme, d' amères larmes s’écoulèrent en moi quand je te vis verte et sans charme "

Belle et forte tu étais ! Laide et faible tu es devenue ! Mais que t'est-il arrivé maintenant?
'Las, la brise m'enveloppa toute entière me serra fort et susurra ce secret bientôt mort ...
"Neige Grise, a quoi bon rester fort et rouge dans l'arbre, sans toi pour refléter cette fierté ?
Je souffre à l'idée nulle de faire sans but le beau, offrant à ma solitude seule un show ridicule ... "

Erig Gann "

PS :Merci à Séverine , ma divine hôtesse, d'avoir en ces lieux et sous la Rose invitée ma prose.

CYBER ESPACE FRONTIÈRE DU VIRTUEL



(01/01/2007)


Quand je ferme les yeux,

Je te vois dans mon esprit.

Je te dessine, te sculpte et te devine.



Face à un écran froid,

Je perçois sans peine ta chaleur.

Un courant magnétique s'installe entre nous

et joint tes doigts aux miens

Par la magie du clavier.



Sans retenu nous nous livrons:

Peines, joies, amour et même, sensations.

Nous nous racontons sans gêne

Comme nous ne le ferions jamais avec nos proches.



Passant du quotidien aux rêves d'avenir.

De la monotonie à l'allégresse de se parler.

Rien ne peut entraver nos paroles.

Personne ne peut effacer cet enchantement.



Celui qui n'a jamais navigué dans le cyber espace

Ne peut comprendre et même s'imaginer

À quel point des liens solides peuvent se former,

Des liens d'amitié immuables

Qui ne cessent de grandir à chaque octet utilisé.



Par la simple pensée nous avons la force

De métamorphoser le virtuel en réel.

De deviner des pleurs, des rires, des sourires

Et de ressentir des joies, des baisers, des caresses.



Lorsque le moment vient de nous quitter

C'est avec tristesse que l'écran s'éteint.

Mais avec combien de soupirs et de tendresse

Nous nous sommes permis pendant quelques heures

D'aimer un corps par son esprit.

Imagine !
Le 11/10/2008 à Lana

Imagine qu'il n'y ait ni conflit, ni envie
Juste désir et plaisir
Imagine qu'il n'y ait ni violence ni défiance
Juste tendresse et liesse
Imagine qu'il n'y ait ni police,ni injustice
Juste chanson et passion
Imagine qu'il n'y ait ni ténèbre, ni lai funèbre
Juste toujours et amour

ad vitam ...

Il était une fois ...
Au plus bas de la grotte, des monstres la garda.
Le preux chevalier la délivra, et à la surface la porta
Ereinté, lui se coucha là,le coeur heureux de la voir sauvée
Xian, un noble page passait par là, et sans regarder celui qui gisait
Il sourit à la belle, qui bien sûr le lui rendit, lui fit découvrir le soleil.
Au fond, la morale de cette histoire banale, c'est que seule la victoire compte, pas le combat ...

Bon, voilà déjà de quoi faire pour faire chanter mon heureux troubadour dans vos module,s je pense ... J'en rajouterais si nécessaire, mon cahier de poèmes et de proses est assez plein ...

Veillez juste à indiquer quand vous réservez un texte, afin d'éviter les doublons